8 Décembre à Lyon
On est là, au pied des marches. Et on n'en
"Je me disais qu'il était bien vain d'espérer
"Je me disais qu'il était bien vain d'espérer pour Athènes et pour Rome cette éternité qui n'est accordée ni aux hommes ni aux choses, et que les plus sages d'entre nous refusent même aux dieux. Ces formes savantes et compliquées de la vie, ces civilisations bien à l'aise dans leurs raffinements de l'art et du bonheur, cette liberté dans l'esprit qui s'informe et qui juge dépendaient de chances innombrables et rares, de conditions presque impossibles à réunir et qu'il ne fallait pas s'attendre à voir durer. Nous détruirions Simon ; Arrien saurait protéger l'Arménie des invasions alaines. Mais d'autres hordes viendraient, d'autres faux prophètes. Nos faibles efforts pour améliorer la condition humaine ne seraient que distraitement continués par nos successeurs ; la graine d'erreur et de ruine contenue dans le bien même croîtrait monstrueusement au contraire au cours des siècles. Le monde las de nous se chercherait d'autres maîtres ; ce qui nous avait paru sage paraîtrait insipide, abominable ce qui nous avait paru beau. Comme l'initié mithriaque, la race humaine a peut-être besoin du bain de sang et du passage périodique dans la fosse funèbre. Je voyais revenir les codes farouches, les dieux implacables, le despotisme incontesté des princes barbares, le monde morcelé en états ennemis, éternellement en proie à l'insécurité. D'autres sentinelles menacées par les flèches iraient et viendraient sur le chemin de ronde des cités futures ; le jeu stupide, obscène et cruel allait continuer, et l'espèce en vieillissant y ajouterait sans doute de nouveaux raffinements d'horreur. Notre époque, dont je connaissais mieux que personne les insuffisances et les tares, serait peut-être un jour considérée, par contraste, comme un des âges d'or de l'humanité".
Extraits de Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar.
Place Bellecour et Place des Terreaux. LYON F
C mes voyages : Mali
Des nouvelles de la rosée
La fleur nouvelle qui s'inclinait sous le poids des rosées
Johann Wolfgang von Goethe.
F
C mes voyages : Egypte, désert blanc, 2003. Suite.
A plus de 2 mètres de hauteur,
à pied, au milieu des concrétions calcaires,
Ou exactement en équilibre entre ciel et terre,
dans le désert, on avance à son rythme,
et quand la craie blanche se met à rosir à vue d'oeil,
il est temps de trouver un endroit pour dormir,
en faisant bien attention à ne pas déranger les voisins.
Le soir, il y a ceux qui méditent,
ceux qui prient,
et ceux, plus pragmatiques, qui reprennent des forces.
Aux premières loges depuis mon lit de sable frais...
....il est largement l'heure de...euh..zzzzzzzzzzzzzzz
CMonOeil dans le désert
(Suite du 24 février 2015)
F